Quoiqu’on pense du personnage de Nicolas Hulot et de son itinéraire politique, sa démission doit marquer un tournant dans la politique française. Pas tant parce qu’elle souligne l’impasse du projet macronien (Faire du neuf avec du vieux c’est la garantie de continuer à foncer dans le mur) mais plutôt parce qu’elle a mis la classe politique française devant un miroir implacable. Alors que la destruction de notre environnement met en péril l’avenir de l’espèce humaine, sans lui apporter d’autre bonheur qu’une vie de plus en plus triste et de plus en plus dure, nos dirigeants sont incapables de réaction. Incapables de se mettre à la hauteur de cet enjeu vital. Incapables de courage face aux lobbies et aux pouvoirs installés. Incapables d’imagination pour inventer une autre vie et une autre société.

En Pays Catalan, EELV dénonce depuis des décennies maintenant le saccage de notre territoire. Mais que font nos élus locaux ? La réchauffement climatique menace, selon les climatologues, de faire du Roussillon un pays désertique. Nos étés deviennent des enfers. Nos collines, nos montagnes voient leur végétation se dessécher et disparaître. Nos ressources en eau s’épuisent. Et pendant ce temps on défend des projets de station de ski gigantesque à Font-Romeu, de rocades à perte de vue autour de Perpignan, on tue les terres agricoles à Pollestres, on pense faire un golf ubuesque à Villeneuve-la-Raho. Partout on bétonne, on bitume, on accélère l’étalement urbain. Partout on détruit le Pays-Catalan au profit des lobbies du béton et de leurs amis.

Les politiques qui se rendent coupables de cette liquidation ne sont pas à la hauteur des enjeux collectifs qui nous attendent. EELV-Pays Catalan espère contribuer, avec tous ceux et celles qui le veulent, à faire émerger localement une proposition politique qui prenne la mesure de ces défis, et contribue à un changement radical de notre société.