Abandon du projet de « grand domaine skiable » 🗺

L’avenir de nos territoires de montagne en question

Les écologistes ne peuvent que se réjouir du coup d’arrêt porté au projet de « grand domaine skiable » sensé relier les stations de Font-Romeu, Bolquère, Les Angles et Formiguères.

Pour celles et ceux qui se sont opposés aux atteintes à l’environnement et à notre patrimoine que ce projet supposait, ainsi que pour un certain nombre d’acteurs du territoire, qui, sans être spécialement soucieux d’environnement, s’inquiétaient de la viabilité économique et des conséquences sociales de cette liaison inter-station, il s’agit évidemment d’une bonne nouvelle.

Raréfaction de l’enneigement dans un contexte de réchauffement climatique (aggravé dans les P.-O. du fait de l’influence méditerranéenne), saturation du marché du ski (il ne faut pas s’attendre à de nouvelles clientèles), contraintes légales du Parc Naturel Régional (PNR) que personne n’était sensé ignorer…  Autant d’écueils environnementaux, juridiques et financiers, éminemment prévisibles, dont la prise en compte aurait dû suffire à en arriver là où nous en sommes aujourd’hui. Et aurait permis, soit dit en passant, d’économiser les plus de 100.000€ d’étude « clientèle-marketing » dépensés cet hiver pour évaluer auprès des vacanciers la faisabilité d’une hypothèse désormais nulle et non avenue.

Reste, quand tout est dit, que les partisans de ce projet de grand domaine skiable, l’enthousiasme et la sincérité qui ont été les leurs sur le sujet non seulement forcent le respect mais aussi obligent à admettre qu’ils ont eu le mérite de poser une bonne question : celle de l’avenir de nos territoires de montagne. Peut-on ne rien faire ? Non ! L’idée d’un méga grand domaine skiable est une mauvaise réponse à une bonne question ? Dont acte. Mais cette bonne question reste entière… et c’est maintenant, d’une certaine manière, que tout commence.

De multiples pistes de réflexion et d’action, à la faveur de ces quelques mois de débat et de mobilisation, ont émergé. Elus, citoyens, collectivités : un dialogue redevenu serein doit nous permettre à tous, partisans et opposants au projet, « ayatollahs de la chlorophyle » et « pseudo-montagnards », ensemble :

–    d’avancer vers une meilleure mutualisation des 7 stations de ski catalanes en termes de centrale d’achat, de communication, et de réhabilitation de leur parc immobilier ;
–    de décider de l’avenir des installations de Puigmal avant que toutes ne tombent en ruine ;

Et, parce qu’il y a le ski mais pas seulement, l’enjeu nous semble être aussi :

–    de travailler à une politique d’accueil touristique possiblement « 4 saisons » ;
–    de sauvegarder les activités traditionnelles d’élevage (en aidant à la reprise ou à l’installation de nouvelles exploitations) ;
–    de donner une nouvelle dynamique aux activités de recherche en matière d’énergies renouvelables, particulièrement le solaire…

Pour qu’un modèle de développement durable, solidaire, fasse de la Cerdagne, du Capcir et du Haut-Conflent des territoires où il fait bon vivre, travailler, voyager !

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